Philip Bowman a combattu dans la marine sur les côtes japonaises pendant la Guerre. Quand il rentre à New York, il cherche quelque temps du travail et devient éditeur dans une grande maison d’édition. Philip Bowman est un fils, un mari, un amant. Il est jouisseur, séducteur, amoureux de l’amour, à la poursuite d’une vie qui tantôt lui échappe, tantôt semble être maîtrisée. Il se marie jeune, divorce tout aussi jeune, et continue de s’émerveiller devant le déhanché d’un dos ou le satiné d’une peau. Les femmes, ses femmes, se succèdent dans sa vie : Vivian, riche héritière du Sud façonnée par son père, l’impressionnant George Amussen, Ernid, la maîtresse anglaise pleine de sensualité, Christine avec qui il partage enfin une vie de couple, enfin Anna, la compagne de l’âge mûr. Dans les années 50, pas facile d’être divorcé, pourtant jamais cette situation ne l’entrave. Dans son milieu intellectuel, il s’épanouit. A lui les dîners mondains, les foires du livre de Londres et Francfort, les triangles amoureux avec les agents et les auteurs, les réussites et les déceptions. La vie new yorkaise fait peu à peu place au réconfort des maisons de la côte, avec leurs feux de cheminée et leur brouillard à l’aube. Autour de lui gravitent ces figures de chair et d’os dont les vies sont esquissées à grand traits : parents, amis, collègues, auteurs. Toutes ces personnes qui sembleront être toujours là pour vous (comment assister à la mort de sa mère ?). Tous ces gens qu’on croise à un moment de notre vie et qui s’effacent dans le tourbillon de l’existence. Voir l’article