Présentation :
Dans l’Angleterre du début des années 1950, deux jeunes filles issues d’un milieu d’aristocrates désargentés, folles d’un chanteur de rock à la mode, font leurs premiers pas dans la bonne société londonienne. La réussite de ce roman, ce sont ces personnages chics et brindezingues, jamais à cours d’une idée folle, débordant de vitalité et d’espérance. Il faut dire qu’au terme de cette année 54, on fête la fin des restrictions, l’arrivée du rock’n’roll avec les premiers 45-tours d’Elvis Presley, le début d’une époque où tout semble possible. Tout au long de ce marivaudage à l’anglaise qui renferme son lot de secrets, de rencontres et de palpitations, Eva Rice noie l’eau de lavande de chez Harrods dans une bonne rasade de whisky. Tellement irrésistible de fraîcheur et de légèreté qu’il donne envie de chanter à tue-tête.
Ce que j’en dis :
Pénélope Wallace a beau être une jeune aristocrate anglaise, habitant dans le très prestigieux Milton Magna Hall, du haut de son mètre quatre-vingts, elle rêve d’une vie plus trépidante, de capter l’élégance innée des jeunes Américaines et d’épouser Johnnie Ray, le chanteur à la mode. Sa mère, la très belle Tabitha Wallace, jeune veuve de 36 ans, se morfond dans leur grande demeure qui tombe en ruine en pensant à tous leurs soucis financiers, tandis que son frère Inigo, entre deux renvois de son collège pour mauvaise conduite, ne rêve que de devenir chanteur… On est loin du destin rêvé pour les héritiers Wallace ! Toute la vie de Pénélope bascule lorsqu’une charmante inconnue la kidnappe dans un taxi et l’emmène prendre le thé chez « tante Clare ». Pénélope se laisse faire et ne se doute pas qu’elle entre dans une succession d’aventures hautes en couleur ! Charlotte Ferris et Pénélope deviennent rapidement inséparables. La retenue toute britannique de Pénélope est bousculée par la franchise et la vivacité de Charlotte. Le cousin de celle-ci, Harry, transforme le temps de somptueuses soirées le duo en trio infernal. Désespérément amoureux de Marina Hamilton, qui s’apprête à épouser quelqu’un d’autre, Harry entraîne Pénélope dans un complot pour récupérer la jeune femme. Aucun risque pour Pénélope, ce n’est pas comme si elle pouvait tomber amoureuse d’Harry… !
Ce roman vous emporte comme un coup de vent et vous fait tourbillonner sans jamais vous laisser toucher terre ! Autour des deux héroïnes se déploie une galerie de personnages secondaires drôles et attachants, dans l’univers très chatoyant de la jeunesse dorée anglaise des années 1950. On passe des dîners au Ritz en escarpins Dior aux concerts du Palladium. La guerre bien que finie reste prégnante : le rationnement se termine seulement tandis que le souvenir du père de Pénélope, mort en France, hante les pages, la famille Wallace et même les murs de Milton Magna Hall. Et c’est sans aucun doute ce qui donne autant de vitalité et de rage de vivre à ces jeunes filles en quête d’étincelles pour illuminer leur vie. Malgré un ralentissement au milieu du livre, le style enlevé, l’esprit vif et bien tourné d’Eva Rice font de ce roman une belle sucrerie !
Ce que j’en fais :
Je remercie infiniment ma chère Alice de m’avoir offert ce roman dans le cadre de notre swap. Je ne lis que rarement de la chick-lit, mais ce livre en est-il vraiment ? C’est léger certes, mais c’est aussi une chronique sociale d’une période pleine de promesses. Dommage que le titre anglais n’ait pas été conservé, il est magnifique : The Lost Art of Keeping Secrets…
Ils en parlent aussi :
- Alice : « Il semble que nous n’ayons jamais le temps de reprendre notre souffle ou de nous ennuyer une seule seconde. »
- Keisha : « Cela pétille comme du champagne, c’est tonique, parfois un souffle d’émotion passe, les dialogues sont ciselés, on ne s’ennuie pas une seconde. »
- Clarabel : « Un petit bonheur de lecture sans prétention, et qui fait plaisir ! »
20 commentaires
Merci de raviver mon envie pour ce roman !
De rien, tu peux le remettre au-dessus de la pile 😉
Je l’avais déjà noté et tu confirmes mon intérêt pour ce roman 🙂
C’est à Alice que je dois cette découverte et j’ai vraiment aimé cette légèreté !
Tu donnes drôlement envie ! Je le note.
Te connaissant, tu vas n’en faire qu’une bouchée !! Mais je serai curieuse de savoir si tu vas aimer, j’ai l’impression que tu n’es pas très chick-lit 😉
Je le note ! Merci pour la découverte.
Je t’en prie, merci de ton passage, Céline 🙂
Ah!!!! Il est dans ma PAL depuis un moment. Je le mets dans mes priorités alors.
En cas de coup de blues, moral au plus haut garanti 😀
Comme tout le monde, je le note. Comment peut-on traduire The Lost art of keeping secrets par cela ???
Oui, c’est vraiment dommage !!
J’adore la couverture, elle a l’air dans le ton.
Hiiiii! Je suis vraiment contente qu’il t’ait plu et nous avons un avis assez similaire! Je ne suis pas sûre que je le classerais dans de la chick lit quand même! Et je suis d’accord avec toi pour le titre! Ah, ces traducteurs….
Pas de la chick-lit ? hum, j’ai peut-être été un peu vite pour lui mettre une étiquette, mais alors il est inclassable !! 😉 En tout cas, mille mercis de me l’avoir offert 😀
Ca a l’air assez sympa, je ne connaissais pas du tout mais je vais le garder en tete. merci pour l’avis!
Merci pour ton passage ici, Melliane ! 🙂
Merci beaucoup pour cette découverte ! J’adore les années 50 et vu la chronique élogieuse que tu fais de ce livre, je vais me jeter dessus rapidement !
Alors bonne lecture, c’est un roman très amusant et plein de fraîcheur !
[…] L’amour comme par hasard, d’Eva Rice : la saveur d’un bonbon acidulé dans l’atmosphère électrique des années 50 à Londres. […]