Présentation :
Automne 1629 : l’orage et la tempête se déchaînent sur les côtes bretonnes du pays Léon. Un splendide trois-mâts vient s’abîmer sur les rochers, attiré par les feux des pagans, ces naufrageurs de navires tant redoutés des marins. Les pilleurs d’épaves ont tôt fait d’emporter leur butin, laissant derrière eux un unique témoin d’à peine trois ans, recueilli par la femme de l’un d’entre eux. Quelques années plus tard, élevé en petit paysan breton, Gilles Le Bars, jeune homme insouciant, retrouve à la fête du village Gaël, son ami d’enfance. Au petit matin, au bord du lavoir, Gilles se réveille couvert de sang et, à son côté, gît le corps sans vie de Gaël. Qui veut éliminer Gilles Le Bars, jeune paysan sans histoire, au point de commettre un meurtre pour l’envoyer aux galères ? L’adversaire tapi au sein de la cour du jeune Louis XIV s’annonce redoutable…
Ce que j’en dis :
De la Bretagne aux beaux hôtels de Paris, en passant par les traboules de Lyon, ce roman au rythme soutenu nous emmène sur les pas de Gilles Le Bars, recueilli à sa naissance par des paysans bretons. On se doute un peu que la quête d’identité du jeune homme finira par du sang bleu mais on suit avec plaisir ses aventures, et celles d’Arnauld de L’Isle, compagnon d’infortune rencontré en prison. Louis XIV n’a pas alors plus de neuf ans. Anne d’Autriche gouverne avec l’aide de Mazarin, déjà peu populaire auprès des Parisiens. On suit les débuts de la Fronde, l’arrestation du conseiller Broussel, la fuite du jeune Louis XIV de Paris, l’agitation des grands autour de l’éternelle comploteuse, j’ai nommé la duchesse de Chevreuse.
La petite histoire et la grande s’entremêlent avec esprit dans ce roman pour former autour de Gilles les intrigues qu’il chasse à la pointe de son épée. Les nombreux rebondissements soutiennent l’intérêt tout au long de la lecture (avec quelques surprises) et les détails historiques de cette période pourtant complexe sont savamment dosés pour offrir un bon divertissement. On sourit lorsque notre héros se pâme devant chaque femme, même lorsqu’il s’agit de sa mère 😉 mais les personnages sont crédibles sans affectation. Une des scènes que j’ai retenue est celle où le jeune Louis arrive après sa fuite de Paris au château de Saint-Germain et est laissé tout seul, sans mobilier, sans chauffage, sans nourriture. Personne ne s’occupe de lui : comme les historiens l’ont montré par la suite, cet épisode a durablement marqué le roi. Il en gardera une méfiance constante envers les Parisiens, d’où Versailles ! Sans prétention, un très bon roman historique.
Ce que j’en fais :
C’est avec ce roman historique que j’inaugure ici le challenge Le règne de Louis XIV. Un auteur conseillé par Shelbylee, lu en commun avec Miss Léo, Shelbylee, Sharon et Achille. Cette lecture n’est pas sans me rappeler les romans de la même époque de Juliette Benzoni, que je dévorais lorsque j’étais plus jeune. Deux autres tomes suivent, Le jeu de dupes et Meurtres à Versailles, et vont donc rejoindre mes prochaines lectures avec plaisir !
Pas de commentaires
Je suis bien contente que tu aies été séduite ! Moi aussi j’ai particulièrement apprécié les passages sur Louis XIV et tous les rebondissements !
Je suis partante pour la suite !
Joli billet. Une bien belle entrée en matière pour ton challenge !
J’ai rencontré l’auteur à St Maur en poche, elle était très gentille 🙂 J’ai donc acheté ce volume, après que j’ai parcouru Meurtres à Versailles dans un livret gratuit et que j’avais trouvé ça plutôt chouette.
Je vais le mettre sur ma table de nuit.
Si tu veux nous rattraper, on fera certainement une autre LC à la rentrée pour le tome suivant, qui doit être Meurtres à Versailles, justement !
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