Présentation :
Georgie, jeune fille intelligente mais fantasque et égoïste, décide un jour d’évincer son fiancé, trop oisif, pour un vieux lord immensément riche…
Mais a-t-elle vraiment fait le bon choix ? Edith Wharton, malgré son jeune âge à l’époque où elle rédige ce roman, dénonce les intrigues de la société aristocrate anglaise de la fin du XIXe siècle : l’hypocrisie des mariages intéressés, les inégalités sociales et le peu de liberté des femmes face aux privilèges masculins.
Ce que j’en dis :
Georgina Rivers surprend tout le monde en décidant d’accepter la demande en mariage de Lord Breton. Elle a bien réfléchi : plutôt qu’une vie de bohème avec son cousin Guy Hastings, jeune peintre sans ressource, elle préfère la liberté que lui offre ce mariage avec un vieil homme digne mais irritable, qui lui ouvrira les portes de la meilleure société londonienne. Guy, réellement épris de sa cousine, s’effondre après cette nouvelle et part à Rome pour améliorer sa peinture. Alors qu’elle est devenue la « femme la plus fascinante de Londres » et qu’elle s’étourdit de bals en soirées, Georgina prend un jour conscience du mal qu’elle a fait à son cousin. En un instant, elle perd toute sa joie de vivre. Ces deux-là se retrouveront-ils un jour ?
Dans un style efficace, Edith Wharton raconte l’histoire de cette héroïne qui va voir sa vie considérablement transformée en deux ans. La jeune fille pétillante et capricieuse est frappée de plein fouet par la force de ses sentiments, alors même qu’elle pensait les contrôler en décidant seule de son destin. Elle fait une parfaite Lady Breton, attire les hommes autour d’elle et fait la fierté de son mari. Mais petit à petit, la vacuité de cette vie lui apparaît et elle se laisse aller à la mélancolie. Comme un miroir inversé, le trajet de son cousin est tout le contraire : après plusieurs mois de tristesse, il reprend goût à la vie lors de longues promenades alpines auprès de la jeune Madeline Graham. Sans sentimentalisme, ce roman montre à quel point le destin de la femme est irrémédiablement marqué par le poids de la société. En tant que lady Breton, Georgina ne trouve pas le bonheur, malgré le faste et le confort que lui apporte ce mariage. Mais eût-elle été vraiment plus heureuse, si elle avait épousé Guy Hastings ? Elle le dit elle-même : « Ce ne serait que radinerie, rapiéçage et famine… pudiquement couverts sous le nom d’économies… Je deviendrai mauvaise, Guy deviendrait mauvais, et nous nous disputerions tout le temps, tout le temps ! » Et pourtant, Georgina aurait bien pu trouver une forme de sérénité auprès de son mari, comme le laissent entrevoir les dernières pages et j’avoue que ce revirement me toucha beaucoup.
Ce que j’en fais :
Admiration sans bornes pour Edith Wharton qui écrivit ce roman à l’âge de 14-15 ans ! C’est ma première lecture de cet auteur et je sais déjà que ce ne sera pas la dernière… Ce billet arrive à point nommé pour le nouveau challenge organisé par George sur Edith Wharton et ses héroïnes.
Ils en parlent aussi :
- Lou : « un ouvrage extraordinaire. Terriblement moderne, amusant, déconcertant »
- Mango : « Ce ne serait qu’une bluette sans les à côtés qui en font tout le prix : la vivacité du style, les fines notations réalistes et psychologiques concernant les personnages, les petits détails délicieux et caustiques »
- et sur Babelio
28 commentaires
Tu me donnes très envie de faire remonter ce roman dans ma pile ! cette femme m’intrigue beaucoup ! merci pour ta participation.
Aucune raison de se priver : ça se lit très bien et rapidement !
Celui-ci n’est pas encore dans ma PAL, mais ton billet me donne envie de l’acheter, d’autant plus que je suis également inscrite au challenge de George. Un bon livre pas trop long, voilà exactement ce qu’il me faut en ce moment !
Je ne connaissais pas non plus cet auteur, mais avec le challenge, on va avoir plein de billets pour choisir nos prochaines lectures 😉
J’ai la grosse compile publiée chez Flammarion qui m’attend. Cependant j’hésite car j’ai lu Les entremetteurs et autres nouvelles et malgré une agréable lecture j’en ai rien retenu.
Il est dans ma bibliothèque, mais je ne l’ai pas encore lu. Ce sera certainement le prochain pour moi 🙂
Ton article me donne très envie de découvrir cette auteure dont plusieurs romans me tentent déjà..
Je ne connais pas les autres romans d’Edith Wharton mais c’est son premier, ce ne peut être qu’une bonne entrée en matière 🙂
Je suis tentée car je ne connais pas l’auteur. Je note ce titre.
Je viens de lire Eté d’elle et j’ai beaucoup aimé son style ! Ce ne sera pas le dernier non plus ! 😉
Ah bon ?? Je vais vite lire ton billet alors, je n’ai jamais entendu parler de ce titre encore !
Avec le challenge de George, je n’arrête pas de voir des bilets élogieux sur cette auteure que je ne connaissais pas. Le tien me conforte dans l’idée qu’il faut que j’aille y voir de plus près. c’est exactement le genre de roman que j’aime. Vile tentatrice !
Un si petit roman, c’est une toute petite tentation !! 😀
J’aime beaucoup cette auteure, pour le moment j’ai lu deux romans d’elle, dont « chez les heureux du monde » que j’avais beaucoup aimé. Je me suis achetée récement « les boucanières ». Celui-ci me donne très envie! je le note tout de suite!!
ps: tu as un très beau blog =)
Merci pour le compliment et bienvenue ici !! Chez les heureux du monde et Les Boucanières font aussi partie de mes envies 🙂
un de ceux que je n’ai pas, son jeune âge m’avait fait peur mais ton billet ravive ma curiosité !
bon dimanche
Je m’en souviens assez mal il faudrait que je le relise. J’ai dû le lire quand mon blog n’avait pas un an, ça remonte ! J’ai eu une période Wharton, d’ailleurs j’aimerais bien me replonger dans ses livres et j’envisage de profiter d’un nouveau challenge pour ça.
J’ai beaucoup aimé chez les heureux du monde, les boucanières et nombres de ses nouvelles fantastiques… Tu me tentes beaucoup avec celui-ci. il est en priorité sur ma liste pour ma prochaine virée à la médiathèque…
C’est assez court, je t’y encourage ! C’était mon premier, mais j’en ai vite fait mis d’autres dans ma PAL 😀 Je pense lire Chez les heureux du monde très bientôt.
Haaa… c’est très tentant !! Je note !
[…] – Libre et légère […]
Le livre à l’air très bien, je participe aussi au challenge Edith Wharton. Je vais en revanche lire Les boucaniѐres. Mais je lirai ce livre des que j’en aurais termine avec ma liste de romans prioritaires. Merci pour cette belle découverte !
Elle a écrit ça à 14-15 ans ? Nan mais… WHAT 😮
Je l’aimais déjà d’amour (je te conseille la courte nouvelle Xingu chez Mille et une nuit, et Le vice de la lecture aux éditions du sonneur), mais là je l’aime encore plus et je veux lire ce roman !
C’est classe quand même…! Je viens de finir Chez les heureux du monde, billet à venir, mais j’adore, alors je note les autres 😀
[…] Eliza – […]
[…] Libre et légère […]
[…] : un titre bien nommé pour les vacances, pour le challenge Wharton de George ! Déjà lus : Libre et légère, Chez les heureux du monde, La splendeur de Lansing, Les […]
WOW quel talent pour avoir écrit si jeune un tel roman O_O. Décidement, un autre livre à rajouter dans ma Pal …