J’ai dévoré le nouveau Katherine Pancol en deux jours. Un sourire aux lèvres d’abord, car je retrouvais les héros des sa précédente trilogie des Écureuils, une saga familiale aux rebondissements infinis que j’avais beaucoup aimée. Car Katherine Pancol a un style qui n’appartient qu’à elle : entre la narration et le discours indirect libre, elle promène sa plume d’une personnage à l’autre en saisissant ces émotions profondes qui les maintiennent debout ou les ploient devant les aléas de la vie.
Tous habillés de marron, de gris, de noir. Pas de boutons rouges ni d’écharpe verte ! Des chaises, je te dis, des chaises. Une armée de chaises qui attendent en tremblant le postérieur du patron. Tu veux que je te dise, Gary ? Ces gens portent le deuil. Ces gens n’ont plus d’espoir. Je refuse d’être une chaise !
Mais au bout de quelques pages, les héros connus laissent place à de nouveaux personnages : Stella et sa mère Léonie, Julie et son père Edmond Courtois, Ray Valenti et sa mère Fernande. Une petite communauté dans la campagne bourguignonne. Une communauté rurale où chaque jour nouveau est un combat. Autour de Stella, les personnages dansent et tanguent. Sa mère, battue par son père. Son père, héros public et tyran privé, caïd du village. Son compagnon, amour clandestin. Son fils Tom, qu’elle protège envers et contre tout. Une village terrorisé, la peur à chaque coin de rue. Tous les ingrédients des violences familiales sont réunis, ça fait beaucoup, trop même. Le vrai sujet que voulait aborder Katherine Pancol, c’est les femmes battues (elle le raconte à la fin du roman), mais voulait-elle être réaliste, elle tombe dans la caricature. Bien sûr qu’on est touché, bien sûr qu’on souhaite que ces femmes s’en sortent, parce que le talent de l’auteur est là, mais l’histoire est cousue de fil blanc. Dans sa précédente trilogie, j’aimais l’étonnement face à une imagination débordante et des personnages hauts en couleur. Ici, rien de tel, le sujet est sérieux, les héros aussi. On ne sourit pas, c’est bien dommage !
Il est fort possible que je me laisse aller à lire la suite de ce premier tome, car l’écriture de Katherine Pancol est un torrent qui vous emmène et vous entraîne sans même vous demander votre avis ! Pourtant, je garde un goût amer dans la bouche : je n’apprécie pas que mon amour pour Hortense et Gary, Joséphine et Philippe, Zoé et Alexandre ait été utilisé pour me faire découvrir cette nouvelle histoire. Quelques premiers petits chapitres addictifs alternés avec les nouveaux personnages, et te voilà coincée définitivement dans la campagne boueuse et ferrailleuse de Stella…
Pas de commentaires
Même si ton avis avait été totalement positif, je ne l’aurais pas lu ! Alors avec des réserves en plus, il ne risque pas d’atterrir dans ma bibliothèque !
Tu n’aimes pas Pancol ??
j’avais déjà eu du mal à lire le troisième volet de la trilogie précédente et tout ce que je lis sur ce Muchachas tend à me repousser. J’ai l’impression, comme tu le dis, que l’auteure attire le lecteur avec les héros des « yeux jaunes des crocodiles » et qu’ensuite on sombre dans l’horreur des femmes battues avec trop de force et de clichés… ton avis me confirme qu’il faut que je passe mon chemin
Oui j’ai vraiment trouvé ça « commercial », c’est dommage car elle a quand même du talent !!
oui c’est indéniable mais il faut aussi savoir se renouveler 😉
Je n’ai pas du tout aimé Les Yeux Jaunes des Crocodiles (que je n’ai pas terminé). Il est donc hors de question que je lise celui-ci !
Ah bon ? Pourquoi tu n’as pas aimé ? Pas assez « rationnel » ?
De Pancol, je n’ai lu que ” Scarlett si possible” il y a pas mal d’année et je n’avais pas du tout aimé…
Je n’ai lu que sa trilogie, je ne saurais te dire si c’est différent de ce qu’elle faisait avant !
Bof, Pancol et moi, ce n’est pas prêt d’être une histoire d’amour 😉
Apparemment, tu n’es pas la seule ! Tu as essayé ?
Non, même pas ! Je sais « pas bien » ! Mais ne me demande pas pourquoi, lorsque je vois ses livres, ma main refuse de se tendre vers lui, refuse de lire le 4ème de couverture et mes pieds n’emmènent ailleurs ! 😀
Tu me mets un doute. D’abord je lis ton intro et je rêve de retrouver Hortense et Gary.
Et puis en fait non pas vraiment d’après ce que tu dis.
(Oui, les autres personnages m’ont toujours tapé sur les nerfs mais j’ai toujours beaucoup aimé Hortense !)
Bon, du coup je sais pas quoi faire, je ne savais pas que ce livre existait et me voilà prise d’un doute.
Hortense est ma préférée et j’adore la façon dont Katherine Pancol travaille ce personnage ! Mon article était justement construit pour que tu comprennes ce que j’ai ressenti en lisant 😉
C’est embêtant. Tu crois pas que je peux acheter le bouquin et lire uniquement les passages concernés ?
mouais mouais mouais ! j’ai toujours le tome 3 des Écureuil à lire, donc celui-ci je vais attendre la sortie poche… ou pas !
Priorité certaine à donner aux Ecureuils 😉
Je n’ai pas lu encore les écureuils alors que j’ai beaucoup aimé les précédents. Je comprends ta déception et j’aurai eu la même impression. Dommage.
Oui, c’est dommage !!
Je n’ai jamais lu de Pancol, il faudrait peut être que je m’y essaie…